Avé Césarine ! Rien à voir avec la cousine de César qui aurait colonisé Nemausus. Il s’agit plus simplement de la grand mère italienne de Florent Touzelier qui ouvre, en lieu et place de l’Imprévu, une nouvelle brasserie. Le joueur de Monopoly nîmois est inarretable. Après La Noche (rue Bigot), le bar Amour (rue Fresque), le généracois ouvre une nouvelle enseigne place d’Assas. Il devait reprendre « L’aventure », place du marché dans quelques semaines.
La décoration est très réussie sauf les toilettes (je préférais celles d’avant). J’apprécie le jardin au plafond et imagine la difficulté à l’arroser tous les jours avec la loi de l’attraction.
L’attraction, c’est le mot ! Ouvert depuis 3 jours, la salle est bien remplie de curieux. Ici une tablée de jolies jeunes femmes présidée par le boss. Kenza, la serveuse du bar Amour est présente. Une table du Shadow cabinet du président de Nîmes Métropole. Une commerçante très grande gueule s’attable. Enfin, je reconnais les moustaches d’un acteur de l’hôtel Margaret. Comme moi, les jeunes nîmois trentenaires dans le vent sont venus faire les curieux. « Florent sait s’entourer des meilleurs » me glisse dans l’oreille Frédéric Touzelier, maire de Générac, 1er vice-président de Nîmes Métropole et surtout papa de Florent Touzelier. Il cumule titres et sympathies. Grosse recrue du mercato: Pascal Andréani, ex-serveur emblématique du bar le 421, de la rue Fresque. Combien de temps restera-t-il loin de sa rue Fresque ? On prend les paris. Parmi le personnel, les cuisiniers sont les mêmes qu’avant excepté le chef. Les serveurs sont des visages connus du Questel, de la Noche…
Côté cuisine, j’opte pour déjeuner en face de Pascal au comptoir. « Il manque 10 cm" au tabouret. Une phrase à ne pas entendre en pleine nuit de féria dans une chambre du Royal Hôtel en face. J’opte pour le tartare de saumon. C’est bon et copieux (11 euros). Puis j’enchaîne avec les mini penne à la truffe (19 euros). Excellent. Le parfum est enivrant. Le tout est arrosé d’un petit rouge servi dans une vaisselle ancienne: Racine (Les Collines du Bourdic) pour 5 euros. Je partage un verre avec un journaliste belge, fan de la première heure de Pascal, le grand frère…bar man.
J’ai failli me laisser aller à la vodka « Le Philtre » commercialisé par Frédéric Beigbeder, le dernier invité farfelu de Florent Touzelier à la dernière féria des Vendanges. Demandez-lui qu’il vous raconte leur nuit à l’Impérator. Je finis par une salade de fruit, « jolie, jolie » chanterait Bourvil. Déception par le rapport qualité-prix 7,50 euros car servi dans un verre modeste. Florent promet de faire évoluer la carte des desserts. La mousse au chocolat était présentée dans le même récipient. Le café est offert. Je m’acquitte de mon addition pour garder ma liberté de ton ici: 51 euros. Entrée-plat-dessert+verre de vin.
J’apprends que cette brasserie est ouverte depuis 7h le matin. Il faudra donc y découvrir plus tard leur petit déjeuner, leur brunch le dimanche posé sur l’immense terrasse ensoleillée 295 jours par an. Puis les clients sont invités à découvrir les cocktails de la maison. C’est la nouvelle guerre commerciale nîmoise puisque de l’Imperator, en passant par Chouleur, le bar Amour et la Noche, et bien d’autres se lancent dans ce positionnement. Je vous recommande donc cette adresse à qui il faut laisser le temps de prendre son envol. Dernière nouveauté: il sera possible de privatiser des salles à l’étage pour 15 à 20 personnes. Bon à savoir.
Jérôme Puech
Césarine
6, place d’Assas
30900 Nîmes
04 66 38 99 59
Précision : dans ton verre, il s’agit bien de l’excellent « Racines » des collines de BourdiC… et non d’un cru RMC ?! J’adore cette cave…